Charlotte Augusta : « Les Œuvres intérieures » Denoël

La fondation d’entreprise dans laquelle travaille Gabrielle est un lieu où tout est beau : des murs aux meubles, des couloirs aux terrasses, l’écrin est à la hauteur des œuvres d’art qui y séjournent.

Le directeur, brillant et spirituel, est à la tête d’une équipe de jeunes cadres ambitieux au sein de laquelle il entretient une ambiance savamment dosée d’émulation et de convivialité. En somme, après des études en sciences politiques et en histoire de l’art, Gabrielle a l’impression d’avoir décroché le job de ses rêves.

Un jour, une collègue avec qui elle avait sympathisé ne vient plus au bureau, ne répond plus aux messages ni aux appels. Les ressources humaines souhaitent parler à Gabrielle, ont des questions à lui poser.

Que s’est-il passé que personne n’a vu ? Ou bien est-ce que tout le monde aurait été témoin de quelque chose, sans en mesurer la portée ? Gabrielle se perd dans les conjectures et dans ses émotions. Personne ne détient les réponses dont elle aurait besoin, sauf les œuvres qu’elle côtoie, qui l’inspirent, la guident, la consolent, et peut-être aussi une conservatrice étrangère en visite, de trente ans son aînée, à laquelle elle aimerait ressembler un jour.

Ce premier roman construit avec la grâce et la précision d’un château de cartes convoque images et symboles, peintures et légendes pour évoquer les rapports de pouvoir dans le monde du travail et leur insidieuse invasion mentale. Au bout du compte, la réalité n’existe peut-être pas mais la vérité est dans l’art.

L’autrice : Née en 1988, Charlotte Augusta vit à Paris. Elle a vécu en Chine, aux États-Unis et au Royaume-Uni. Elle travaille dans le monde de l’art et enseigne à Sciences Po Paris. Les Œuvres intérieures est son premier roman.

Copyright photo Arthur Fechoz